Silence
Silence
Mon cœur s’éteint, n’a-t-il jamais existé ou vécu pour l’un ou pour l’autre.
Ne le saurais-je jamais ?
Mon dernier battement, à jamais j’ai vu et à jamais je saurais ce que jamais les autres ne sauront.
Cours, cours, c’est d’ici que commence ton chemin mais ne reviens jamais même si l’envie te prend. Ce n’est pas ici qu’est ta place.
Qui a dit alors que j’avais un endroit où vivre, un nid où retourner.
Non.
Solitude.
Alors je construis, je construis ce que je suis, ce que je vis.
Alors j’imagine, ce que je pourrai être, ce que je ne suis pas.
Alors je respire.
Silence.
Le temps d’un battement, mon souffle s’épuise.
Je me reprend, où en étais-je.
Ce silence si pesant m’envahit, est-ce que là-bas tout est silence ?
Je me remémore ces notes.
Elles créent.
Vivre, pourquoi, parce que l’on doit.
Aimer, j’ai déjà abandonné.
Haïr, quelle perte de temps…
Mon cœur ne bat plus. Si, il bat mais juste pour que le sang circule.
Des émotions, il n’y en a plus.
Silence.
Kemutai Yume
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